Accompagner les personnes en fin de vie

Une rencontre au cœur de l’être
vendredi 11 octobre 2013
par  Brigitte Écobichon

Outre l’accompagnement bénévole de malades et leurs proches, en institution ou à domicile, dans un contexte de soins palliatifs, notre association ASPEC a aussi pour mission de promouvoir la culture palliative dans la société.

La conférence-débats du 4 octobre 2013 à Deauville (initiée par l’ASPEC et les Caisses AGIRC et ARRCO), illustre cette préoccupation bien actuelle. Cette rencontre bénéficiait de l’expertise apportée par le sociologue Tanguy Châtel, accueilli par Annette et l’équipe de la Côte fleurie. Marie-Thérèse Heurtaux, notre présidente, présentait l’orateur de la soirée et Brigitte nous fait un résumé utile de sa conférence.

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Qui accompagne ? Qui est accompagné ?

C’est devant une belle assemblée, attentive et très féminine (!!) que notre sociologue préféré a développé le thème de la Rencontre qui est au cœur de l’Accompagnement.

En préambule il a rappelé que les Soins Palliatifs sont actuellement l’objet d’un grand débat public voulu par la Mission Sicard. La question de la fin de vie est une question de société, elle n’est pas réservée seulement au corps médical. Or la loi Leonetti est encore très mal connue : 70% des français ne savent pas que l’acharnement thérapeutique est désormais interdit par la loi. En organisant ces soirées-débats, l’ASPEC contribue à redonner un sens collectif à la réflexion sur ce que serait « une bonne mort  »

Tanguy Châtel a cité M’Uzan «  L’agonie, c’est le moment où l’humain tente de se mettre au monde avant de disparaître  ». La question de la fin de vie n’est pas une question de mort mais une question de vie. De même que nous ne naissons pas tout seul, nous pourrions espérer ne pas être abandonné dans «  le mourir  ». Nous pourrions espérer ne pas être seulement un objet de soins.

L’Accompagnement dans le cœur de l’Être, c’est le courage d’oser simplement être là, en pleine conscience, sans rien faire. C’est être engagé par le visage de l’autre (Lévinas). Alors le regard tente d’accéder au visage derrière le masque. C’est être convoqué au cœur de son être, au cœur de l’intime, de notre propre impuissance aussi. L’inattendu peut surgir. La relation s’inverse.

Le malade éclaire quelque chose chez celui qui vient le voir et autorise la possibilité d’accéder à la Rencontre, vraie et entière : qui accompagne ? Qui est accompagné ? La relation fait sens et nourrit celui qui accompagne et celui qui est malade.

Ce Savoir-Être développé par les Soins Palliatifs pourrait transformer en profondeur les relations dans la société, dans le monde du travail, dans la cité, si nous avions la sagesse de reconnaître que c’est la seule façon de vivre ensemble.

Brigitte Écobichon

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