La vanité
par
David Muller, un vieil architecte, arrive un soir dans un motel délabré en Suisse pour mettre fin à ses jours avec l’aide d’une association d’assistance au suicide. Mais rien ne va se passer comme prévu. Le fils de David qui doit être témoin ( il en faut un dans la procédure) tarde à venir, la chambre voisine est occupée par un jeune prostitué russe et la bénévole de l’association a un comportement pour le moins étrange…
- La vanité
Ainsi commence une longue nuit pendant laquelle les personnages de cette histoire seront confrontés à leurs propres démons à travers les rebondissements parfois burlesques de la mise en œuvre du mourir.
« Vous savez monsieur, ce n’est pas si facile de voir un homme mourir ! » remarque la curieuse accompagnatrice. Sur le ton d’une ironie douce amère le film aborde, mine de rien, bien des aspects de l’accompagnement de la fin de vie. Il n’est jamais donneur de leçons ; il évoque l’intensité, la complexité de ce qui surgit dans ce moment pour le mourant et pour ceux qui l’entourent.Le titre La vanité fait ici référence (entre autres) à ces tableaux de la Renaissance où l’on rappelait aux hommes que cette vie est brève et illusoire. Une jolie scène du film, cocasse et émouvante, montre les personnages découvrant un crâne en anamorphose sur une représentation poussiéreuse d’un tableau accroché au mur de la chambre.
Au petit jour les trois héros enrichis de l’humanité partagée et même découverte pour David qui a toujours tout calculé, atteindront en douceur le dénouement de leur histoire commune.
Voilà un film qu’il ne faut pas rater, qui fait un pas de côté par rapport à la question de l’euthanasie et qui témoigne au final d’une solide confiance dans l’âme humaine.
Commentaires