Journée Formation-Détente à Villers-sur-Mer
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Déplacée de sa date habituelle en juin à la mi-septembre, la journée Formation-détente à Villers-sur-Mer aura bénéficié d’une météo estivale pour alimenter la joie de se retrouver, la stimulation de l’apport de formation et le plaisir de mieux connaître les curiosités d’un parcours architectural et touristique dans les rues de Villers-sur-Mer.
Annette et l’équipe de la Côte fleurie nous accueillaient à la salle Bagot de la mairie-annexe. Il y avait des choses à se raconter au sortir de la période estivale et dans cette reprise d’activités de nos bénévolats en institution ou à domicile.
Mais notre plat de résistance nous occupait toute la matinée à l’écoute de Marion Dutertre, psychologue. Elle a su accrocher notre attention soutenue dans son intervention alerte et documentée sur le rôle des aidants familiaux auprès des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Le terme générique ne fait pas oublier que dans cette pathologie, chaque cas est unique. Aux premières atteintes de la maladie, le patient peut s’en rendre compte et cette prise de conscience augmente évidemment l’angoisse et la souffrance.
Les diverses étapes de l’altération de la (des) mémoires sont maintenant bien repérées et se remarquent dans un ordre constant. La perte de la mémoire à long terme est la plus tardive à se manifester ainsi que les événements de vie qui auront été vécu avec la densité émotive la plus forte.
Au bout d’un moment le malade est confronté à des troubles de comportement (tels ceux qui font quitter le domicile). Ces manifestations peuvent être associées à de l’agressivité, à des dérèglements du sommeil et de l’appétit. Tout ce contexte alourdit énormément la charge vigilante des proches aidants.
C’est ainsi que des séjours en établissement-relais deviennent indispensables pour soulager la famille et en conséquence offrir ensuite une meilleure attention au malade dans son quotidien.
De nombreuses questions ne manquaient pas d’être soulevées par ces informations. La psychologue apportait une lumière précise sur nos interrogations, à partir de son expérience de clinicienne en ce domaine particulier. Elle pouvait rappeler que même dans des phases où la conscience ou reconnaissance par le malade semblent altérer profondément, la démarche de l’écoute, de la manifestation d’une tendresse ou d’une attention est nécessairement perçue comme un influx positif pour le patient.
Ceci ne peut qu’encourager notre présence et écoute bienveillante dans notre bénévolat d’accompagnement en soins palliatifs.
La convivialité de notre rencontre se poursuivait ensuite pendant le repas froid partagé sur place et le soleil était encore au rendez-vous pour agrémenter la visite de Villers l’après-midi, guidée par Marine, de l’Office du Tourisme de la commune.
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